La saison des pluies, qui s’étend progressivement de mai à octobre en Thaïlande, au Cambodge et dans les pays environnants, est sans aucun doute la période de l’année qui donne à vivre les moments les plus magiques que peut offrir un voyage en Asie du Sud-Est.
Le spectacle de ces rizières en terrasse, ces rais de lumières qui percent les nuages et nuancent le vert du riz poussé à l’infini, c’est pendant cette saison qu’il se donne à voir.

Les lumières saisissantes, la luxuriance des paysages, le tempo particulier de l’activité humaine qui rythme les rizières, les villages, les marchés, les temples,… Autant de caractéristiques qui font de la mousson la saison préférée de nombreux voyageurs hors des sentiers battus qui cherchent, outre l’aventure et le dépaysement, à découvrir la vie locale dans toute son authenticité, à être le témoin privilégié de cette communion fascinante entre le fragile homo sapiens et cette nature à la fois brutale et belle, dévastatrice et fertile.

La saison des pluies est également propice à ceux qui cherchent tout simplement à profiter au mieux de leur séjour à l’autre bout du monde. Car si cette période de l’année donne des averses quotidiennes, la plupart du temps celles-ci ne durent qu’un moment dans la journée ou la nuit. En revanche, si vous venez durant la saison chaude, vous risquez de trouver des cours d’eau taris, un soleil torride, une nature brûlée, bref, des opportunités réduites.

Quand la jungle, les rizières et les rivières chantent le retour à la vie
Autour du mois de mai, après avoir battu en retraite sous les assauts impitoyables du soleil de l’été thaïlandais, la végétation reprend ses droits en quelques semaines à la faveur des premières pluies dont le rythme s’installe crescendo au détour du nouvel an bouddhique.

Les forêts sèches et délavées d’avril se remplument, rehaussent leurs couleurs, redressent leurs contreforts. Lierres et lianes prolifèrent d’arbre en arbre créant par endroit un épais linceul végétal qui donne l’impression de recouvrir une cité oubliée, à l’abri de laquelle la jungle chante à l’unisson le retour de l’abondance.

Dans les campagnes, le riz tout juste planté esquisse des traits légers au pinceau fin d’un vert lumineux qui réchauffe la rizière boueuse encore meurtrie du passage du buffle et de sa houe. Au fil des semaines, la palette de couleurs s’élargira comme les rangs de riz. Même s’il y a parfois deux récoltes dans l’année, la saison des pluies reste le meilleur moment pour voir l’activité rizicole battre son plein.

Au bord de la mer, s’il est vrai que les courants rendent certaines plages inhospitalières, de nombreuses destinations du Golfe de Thaïlande comme Koh Samui ou encore Nakhon Si Thammarat sont relativement épargnées par les pluies de mousson.
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