Il y a le Mékong, bien sûr, la campagne khmère des alentours, les maisons de pêche, ces sortes d’araignées géantes qui plongent leur toile dans les eaux poissonneuses du Mékong, les fameux Dauphins de l’Irrawaddy, dont on voit dépasser les ailerons, et qui accompagnent les bateaux de pêche… tout ce qui fait le grand intérêt et la beauté de la région de Kratié.

Il y a aussi ces îles, celles qui apparaissent lors de la décrue du Mékong, et celles, plus importantes, qui ne sont jamais submergées, et sur lesquelles se sont installés des agriculteurs.

Notre dernier séjour dans la région nous a amenés sur l’île de Koh Trong, où une communauté d’origine vietnamienne s’est installée il y a des lustres. Un petit paradis entouré d’une belle plage, auquel on accède par un bac ou un petit bateau.

Une rue en fait le tour, qui relie deux villages. Notre véhicule est un char à bœufs.

Au cœur de l’île, des champs de riz, des plantations de pamplemousses, du maïs… les techniques agricoles sont anciennes, ainsi que les outils.

Quelques maisons d’hôtes permettent d’apprécier le calme, la tranquillité des lieux à la tombée du soir. Le soleil se couche sur le Mékong, les enfants se baignent encore, alors que la lumière décroit.
Nous rejoignons Kratié au petit matin, en chemin vers Phnom Penh.

A quelques kilomètres, une île est apparue avec la décrue du fleuve. Nous sommes en janvier, le Mékong baissera encore dans les semaines qui viennent.

Un long pont en bambou a été construit, improvisé, qui permet de rejoindre les plages de l’île éphémère.
Les paillotes sont apparues, en nombre, et proposent des plats de poissons et des crustacés en grillade.

Il y a des espaces de jeux pour les enfants, la vie s’est installée pour de bon sur ce qui n’était la veille qu’un long banc de sable.
Nous y prendrons notre déjeuner.